Universités d’Occitanie: PIERRE DAMIEN VAUJOUR, ALUMNI ET FONDATEUR DE LOFT ORBITAL.
Pierre Damien Vaujour est diplômé de l’ISAE-SUPAERO depuis 2008. Passionné par le spatial, il revient sur son parcours et sur la fondation de son entreprise Loft Orbital.
POUVEZ-VOUS NOUS PARLER DE VOTRE PARCOURS D’ENTREPRENEUR ?
Je m’appelle Pierre Damien Vaujour et je suis diplômé de l’ISAE-SUPAERO (promotion 2008). J’ai toujours été intéressé par le spatial c’est pour cela que j’ai fait ma formation au sein de cet Institut. J’ai d’abord travaillé en agence spatial européenne et américaine (ESA et NASA). Lorsque j’étais à la NASA, j’avais de nombreux amis qui étaient dans des start-ups de la Silicon Valley, ça m’a donné envie de rejoindre une start-up un peu comme tout le monde.
Dans le spatial à l’époque, en 2010, il n y avait pas beaucoup de startups et depuis 2012, de nombreuses se sont créées, c’est un peu le nouveau mouvement qu’on appelle « le NewSpace ». J’ai ensuite rejoint une start-up qui s’appelait SPIRE où il y avait 6 personnes, c’était assez petit. Je l’ai rejoint avant leur financement de série A et j’y suis resté 3 ans. Durant ces 3 années, nous sommes passés de 6 à 120 collaborateurs. Nous produisions des CubeSats pas cher et très performants.
Il y a 4 ans, j’ai décidé de créer Loft Orbital, avec pour objectif de réutiliser des satellites standards dans les manufacturing lines (chaînes de production). Pour la première fois dans l’histoire, il y avait des entreprises qui fabriquaient des satellites à la chaine. Au lieu de les faire un par un, ils se faisaient par centaines !
L’idée c’était de se dire : est-ce que nous ne pourrions pas récupérer un satellite en sortie de manufacturing line sans le modifier et développer toutes les technologies interfaces qui permettent de faire du plug and play (brancher et utiliser) ? Pour y arriver, cela demande de pouvoir faire une interface qui permette de garder le satellite sans le modifier et de plug and play ensuite des instruments. Donc en interne, nous avons développé des technologies software (embedded software), logiciels de vols embarqués, pour communiquer avec notre propre hardware.
L’idée, c’est de donner au client une interface claire en ligne, où il peut contrôler son instrument directement sans avoir à connaître quoi que ce soit du spatial. Permettre aux gens qui ne connaissent absolument rien au spatial de déployer et d’utiliser des instruments dans l’espace.
QUELS CONSEILS DONNERIEZ-VOUS À UN JEUNE QUI SOUHAITE ENTREPRENDRE ?
Il faut s’assurer de le faire pour une bonne raison et que ça vaut le coup : partir sur un projet ambitieux. C’est parfois plus compliqué de faire quelque chose de petit plutôt que de faire quelque chose de gros. L’avantage d’un projet ambitieux, c’est que nous avons besoin de capital pour que ça marche. C’est plus facile de lever des capitaux, d’avoir des gens qui vous suivent sur des projets importants, plutôt que sur un projet un peu petit où les gens se disent « pourquoi j’investirai si c’est si petit ? Je vais prendre des risques mais il n’y aura pas forcément de retour ? ».
Mon message serait : Go for it ! Ne pas avoir peur de l’échec, si tu es jeune et que tu entreprends tu vas certainement te louper mais ce n’est pas grave, tu réessaieras jusqu’à réussir.
source: https://www.isae-supaero.fr/fr/actualites/pierre-damien-vaujour-alumni-et-fondateur-de-loft-orbital/
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