9 novembre 2022 Commentaires fermés

French Tech : le nombre de startups à impact augmente fortement en France.

La troisième édition du Mapping réalisé par France Digitale et Bpifrance recense 1.074 startups à impact en France, en nette progression de 28% par rapport à 2021 (840). Ces pépites emploient 30.000 personnes et ont levé 8,3 milliards d’euros depuis leur création. Un signe que l’impact sociétal et la performance économique ne sont pas incompatibles.

Elles ne représentent encore qu’une grosse goutte dans l’océan des 20.000 startups la French Tech, mais les startups à impact font leur trou en France. D’après le troisième Mapping de cette branche particulière de la tech réalisé par l’association professionnelle France Digitale et Bpifrance, 5% des startups françaises, soit 1.074 pépites, sont des startups à impact en 2022. Soit une progression de 28% sur un an (840). « 5% cela peut paraître peu, mais il s’agit uniquement de startups qui répondent au moins à un des dix-sept objectifs de développement durable fixés par l’ONU pour 2030. Cela ne prend donc pas en compte les business qui n’entrent pas dans ce cadre mais qui contribuent par leur innovation à améliorer le monde », précise auprès de La Tribune Maya Noël, la directrice de France Digitale.

55% agissent au profit de l’environnement

Utilisation de l’imagerie satellite pour contrôler les cultures agricoles ou risques sismiques, gestion et redistribution des invendus alimentaires, analyse des sols pollués, production d’électricité à partir d’eau salée, optimisation des consommations énergétiques dans les logements et les bâtiments, système de propulsion éolienne adapté au transport maritime…

Dans le détail, ces presque 1.100 pépites, dont 26% sont labellisées B-Corp, emploient en novembre 2022 30.000 personnes à équivalent temps plein. Elles ont également levé 8,3 milliards d’euros depuis leur création, ce qui montre que la tech à impact trouve de plus en plus d’investisseurs pour la soutenir, ces derniers se montrant moins frileux qu’auparavant pour financer des modèles moins capitalistiques. « Si certains opposent encore la notion de croissance économique et d’impact, ils se trompent. Une initiative viable sur le plan économique porte en son modèle un potentiel d’impact beaucoup plus important car son développement sera vertueux, aussi, sur les plans sociaux et environnementaux », affirme Paul-François Fournier, le directeur exécutif Innovation de Bpifrance.

Concrètenement, 55% d’entre elles (590) agissent au profit de l’Environnement, une catégorie qui comprend les greentech, l’agriculture et l’alimentation, la mobilité, la ville durable, le climat, la dépollution et le tourisme responsable. 30% (321) agissent au profit de l’Economie et du Développement, ce qui comprend l’économie circulaire, la consommation, l’accompagnement des organisations, l’industrie ou la finance durable. Enfin, 15% (163) œuvrent dans le Social, c’est-à-dire l’éducation et la culture, l’inclusion et le lien social, la vie professionnelle et la citoyenneté. C’est dans cette catégorie qu’on trouve les startups les moins « financières » : près de la moitié d’entre elles n’ont jamais levé le fonds, alors que les pépites dans le domaine de l’Environnement ou de l’Economie, ont parfois réalisé de grosses levées de fonds.

La succession des crises, une opportunité pour les innovateurs à impact

De son côté, France Digitale espère que cette cartographie de l’écosystème à impact en France, qui se structure depuis 2018 et l’émergence du concept de « tech for good », permettra d’orienter encore plus l’innovation vers l’impact, et poussera davantage d’investisseurs à soutenir les modèles économiques plus vertueux et porteurs de transformations bénéfiques sur le long terme. D’autant plus que la succession des crises ces dernières années -aggravation du réchauffement climatique, crise sanitaire avec le Covid, géopolitique et économique depuis la guerre en Ukraine- entraînent un besoin d’innovations pour répondre de manière plus urgente encore à ces défis.

« Ce mapping montre que cet écosystème de startups à fort impact sociétal ou environnemental existe, qu’il se développe, et que ces entreprises peuvent réconcilier l’impact avec les notions d’hyper-croissance et de scalabilité propres aux startups », poursuit Maya Noël. Signe porteur d’espoir : l’âge moyen des startups cartographiées n’est que de 5 ans. Sur les 1.074 pépites référencées, seules 82 ont été créés avant 2011, 412 entre 2012 et 2017, et 470 depuis 2018.

source: https://www.latribune.fr/technos-medias/innovation-et-start-up/french-tech-le-nombre-de-startups-a-impact-augmente-fortement-en-france-939834.html

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