Pôle de compétitivité: Quatre pôles de compétitivité s’allient pour la réussite du plan Innovation Santé 2030.
« Plus jamais ça », espère Michael Danon en observant le peu de retombées de la pandémie de Covid pour les healthtechs accompagnées par le pôle de compétitivité Eurobiomed qu’il préside à Marseille : « Il faut doper nos actions et leur donner les moyens d’accéder à des financements et des expertises pointues pour faciliter leur accès au marché. » Avec ses alter ego BioValley France (Strasbourg), Lyonbiopôle Auvergne-Rhône-Alpes et Medicen Paris Région, quatre des six pôles tricolores spécialisés dans la santé, il vient de conclure une alliance inédite pour « impulser une dynamique nationale ».
Concrètement, Enosis Santé, le nom donné à cette organisation présidée par Michael Danon qui laissera la main dans un an au vice-président, Christian Deleuze, à la tête de Medicen, assurera une « représentation commune des pôles santé pour faciliter les interfaces avec les acteurs nationaux et régionaux et faire entendre notre voix plus efficacement ». En ligne de mire : la réussite du plan Innovation Santé 2030 doté de 7 milliards d’euros pour faire de la France « la première nation européenne innovante et souveraine en santé ».
1.000 projets de R & D financés
Le programme met l’accent sur trois domaines de recherche : biothérapies, médecine préventive et personnalisée, et préparation aux pandémies. Il veut aussi apporter aux innovations « un cadre d’accès au marché accéléré et simplifié » et « soutenir l’industrialisation des produits de santé sur le territoire français ».
Enosis Santé dispose de sérieux atouts : les quatre pôles réunissent un millier de TPE et PME innovantes spécialistes du diagnostic, des dispositifs médicaux, des maladies infectieuses, de la santé numérique… Quelque 1.000 projets de R & D labellisés par ces pôles, lancés en 2004, ont accédé à 5 milliards d’euros d’investissements publics et privés pour aboutir à la mise sur le marché de plus de 230 produits et services, ainsi qu’à la création d’une cinquantaine d’entreprises.
Cette mise en réseau permettra d’échanger leurs bonnes pratiques. Par exemple, Eurobiomed a créé un conseil stratégique de projet qui confronte deux fois par mois des chercheurs entrepreneurs et des experts scientifiques. S’ils valident les innovations présentées, leur label vaut un sésame pour obtenir des financements publics. « Ce type d’outil peut servir de modèle », illustre Michael Danon.
source: https://www.lesechos.fr/pme-regions/innovateurs/quatre-poles-de-competitivite-sallient-pour-la-reussite-du-plan-innovation-sante-2030-1408058
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