20 août 2021 Commentaires fermés

France.Cette innovation d’un mytiliculteur breton protège les moules des prédateurs

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(Les moules de bouchot de la baie de l’Arguenon sont confrontées à une forte prédation)

Dans la baie de l’Arguenon près de Saint-Cast-le-Guildo (Côtes-d’Armor), les moules de bouchot sont la cible de plusieurs prédateurs marins. Afin de protéger sa pêche, la société Edulimer a élaboré un modèle d’écarteur breveté appelé « mytiprotect ».

À force, les mytiliculteurs ont l’habitude. Tous les ans, des prédateurs comme les crabes, les araignées ou encore les goélands, viennent picorer les moules de bouchots dans la baie de l’Arguenon entre Saint-Cast-le-Guildo et Saint-Jacut-de-la-mer (Côtes-d’Armor).

Le danger de la dorade

Cela étant, un nouveau prédateur plus vorace a fait son apparition depuis deux ans dans la baie : la dorade. « Ce poisson est très intelligent. La dorade est capable de faire en une nuit les dégâts d’autres prédateurs en un an »​, explique Guillaume Bouchonneau

L’année dernière, près de 70 % de sa production a été dévorée. « J’étais au bout de ma vie, j’ai même pensé à arrêter »​, confie le mytiliculteur. Alors que certains producteurs ont mis la clé sous la porte, lui a conservé l’exploitation de son père et de son grand-père. Le Castin n’a pas abandonné. Il a rebondi « dans l’urgence » pour sauver ses futures récoltes.

Un écarteur comme solution « miracle »

Après plusieurs essais, Guillaume Bouchonneau et son oncle, Laurent Lesiourd, ont eu l’idée de créer un écarteur. Cet objet robuste doit être enfilé sur le pieu à moules, sous la gaine de protection.

L’écarteur permet aux moules de grossir sans la crainte d’être attrapées par les dorades et autres prédateurs. Deux ou trois écarteurs doivent être appliqués sur les pieux pouvant faire de 2 à 3, 5 mètres de haut.

Le projet s’appelle « Mytiprotect ». Laurent Lesiourd est ensuite allé le tester en Normandie où les producteurs de moules sont aussi confrontés à la prédation. Une fois le test validé, les écarteurs ont été imprimés en 3D par la société morbihannaise Auray Plast.

« Le premier écarteur a été posé le 1er juillet 2021 et on voit une nette différence désormais »​, rapporte le mytiliculteur. L’écarteur se pose à la main ou à l’aide d’une canne depuis leur bateau. Tous les pieux à moules de leur société doivent donc être équipés de cette innovation afin de « vivre une année normale ».

Un projet accompagné par la Région

Pour donner naissance à ce projet, l’entreprise Edulimer a dû puiser dans ses ressources financières. « Les ventes de moules ont aussi servi à financer le projet »​, rapporte Guillaume Bouchonneau. La société a également été aidée par des subventions de la Région Bretagne et de l’Union européenne. L’écarteur mytiprotect est désormais breveté.

Désormais, les moules de Guillaume Bouchonneau peuvent donc grandir en toute sécurité grâce à cette protection. Et le mytiliculteur peut, lui, envisager la suite avec un peu plus de sérénité.

source:  www.ouest-france.fr

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