Lozère : le festival de l’Inouï à toute vitesse
(Frédéric Bousquet invente ses instruments.)
L’évènement culturel fête cette année sa quinzième édition et le programme est chargé. Situation oblige, le pass sanitaire sera obligatoire pour y participer.
A l’occasion de sa 15e édition, le festival de l’Inouï de musiques innovantes s’étend sur trois semaines au lieu des trois jours habituels. Faire découvrir de nouveaux sons dans des sites patrimoniaux, en plein air ou en intérieur, c’est ce que l’éco-festival propose chaque année.
Un festival d’initiative
Une nouvelle esthétique, un nouveau genre, de nouveaux instruments, de nouvelles techniques sonores, etc., les caractéristiques de la musique innovante sont nombreuses, tout comme les artistes la pratiquant. »Le bon cocktail, c’est d’avoir des instrumentistes audacieux », explique Frédéric Bousquet, directeur artistique de l’association Stolon arts et science. Cette année, le festival accueillera le collectif Inventor, qui a été accueilli en résidence pendant les trois dernières années. »Ils travaillent avec le son lozérien. C’est-à-dire qu’ils collectent le son en milieu naturel et le rentrent ensuite dans leur base de données », explique-t-il.
« Une vocation à transmettre »
Soutenu par le département, le festival s’intéresse également à »l’écologie sonore », qui étudie les liens entre l’Homme et le monde sonore. »Ce n’est pas seulement ce qui est lié à l’activité humaine, ça peut être par exemple les cloches qui sonnent ou les animaux, poursuit Frédéric. En Lozère on entend beaucoup d’oiseaux et de brebis. Mais aussi l’aspect géologique avec les cavités, les grottes ». Ainsi, les nouvelles technologies permettent l’extension des sens et un »sentiment profond de richesse », en faisant de la musique une infime partie du monde sonore. Apprendre à s’exprimer, à écouter, à respecter la place du silence, cela fait partie de la pédagogie sonore mise en place par le festival lors des animations et ateliers. En plus des concerts, le festival proposera également des randonnées sonores. »Le but, c’est de rendre cela très grand public. Les gens sont saisis par le territoire et donc très respectueux de l’endroit », précise-t-il. Si bon nombre des activités se situent en plein air, le, pass sanitaire sera tout de même obligatoire pour garantir son bon déroulement.
OccitanieTech