23 juillet 2021 Commentaires fermés

Élevage. Combiner bien-être animal et mieux vivre des éleveurs : une tendance forte de l’innovation

 

Face aux attentes de plus en plus fortes de la société pour une alimentation plus saine et une agriculture plus durable et plus respectueuse de l’environnement, les modèles agricoles se transforment et n’échappent pas à la transition numérique.

Quelles sont les dernières innovations dans les filières d’élevage ? Comment facilitent-elles le travail de l’agriculteur ? Suivi précis de l’état de santé des animaux, meilleure appréhension des cycles de reproduction, automatisation de la cueillette, etc… plus de 4 000 applications agritech ont envahi le marché ces dernières années. Les fermes sont aujourd’hui devenues des entreprises de pointe, ultra-connectées. En effet, 79 % des agriculteurs utilisent internet pour leur activité et 46 % d’entre eux utilisent un navigateur GPS sur leur tracteur pour améliorer la précision de ses travaux. Enfin, 50 % des producteurs de lait s’installent avec un robot de traite dans leur exploitation. On comptabilise près de 8 000 robots de traite en activité dans les élevages.

Innov’Space : 25 ans d’innovation

Chaque année, le Space, Salon international de l’élevage à Rennes, met en valeur et présente les dernières innovations du secteur dans le cadre de l’opération Innov’Space. Obtenir ce label offre une opportunité unique aux acteurs de l’élevage de faire connaître et de valoriser leurs innovations dans le domaine agricole.En 2020, l’opération Innov’Space a fêté ses 25 ans. Pour célébrer cet anniversaire, les membres du jury Innov’Space, constitués d’experts indépendants de l’organisation du salon, ont sélectionné une centaine d’innovations parmi les plus marquantes des filières agricoles. Le numérique y tient une place importante, on y retrouve notamment des innovations en lien avec le monitoring ou la surveillance par captation d’images.

 

Innover pour concilier bien-être animal et bien-être de l’éleveur

« Nous sommes en train de développer avec une startup bretonne, Copeeks, une nouvelle technologie basée sur l’analyse d’images dans les élevages porcins. Avec l’aide de l’intelligence artificielle nous pourrons détecter le niveau de confort thermique alors analyser les postures des porcelets la nuit », témoigne Pascal Fourchon consultant innovation chez Eureden. Ancien vétérinaire, il travaille aujourd’hui pour le programme « Élever avec passion » dont le but est de concilier davantage de bien-être animal avec celui de l’éleveur. « C’est l’un des enjeux de l’agriculture de demain », poursuit Pascal Fourchon.

« Des projets d’innovation proche des besoins des agriculteurs »

Les applications fleurissent de toutes parts. Le programme AGRETIC de la Région Bretagne lie numérique, agriculture et agroalimentaire. Guillaume Briend pilote ce programme : « Mon travail est de créer des projets d’expérimentations, des projets proches du marché, proches des besoins, proches des agriculteurs en leur donnant la possibilité de mettre en place des solutions technologiques qui répondent à leurs problématiques », explique-t-il. Les outils numériques facilitent et allègent le travail de l’éleveur. Une réflexion partagée par Anthony Gobin, président de l’association Ellinove, un réseau qui réunit institutions et entreprises agricoles : « C’est par le bien faire qu’on crée le bien-être, explique-t-il. L’innovation est au cœur du développement des entreprises du secteur. Le numérique ne fait pas tout, mais il change profondément le travail de l’agriculteur ».

 

 

La ferme de demain ? Connectée et intelligente

Depuis 10 ans, le programme AGRETIC, de Bretagne Développement Innovation (BDI), initié par la Région met en avant toutes les technologies qui facilitent le travail de l’éleveur. Ainsi, pour alléger le travail de désherbage des éleveurs qui choisissent de ne plus utiliser de glyphosate, il existe des techniques de binage mécanique et assisté qui permettent de n’enlever que les mauvaises herbes grâce à un algorithme. Pour les maraîchers, qui peinent à recruter, la cueillette des tomates et des fraises peut être plus facilement automatisée dans la mesure où il est possible de détecter les fruits mûrs et de paramétrer la cueillette automatique en prenant en compte ce critère.D’autres applications sont en vogue, notamment pour rassurer le consommateur. « Par exemple, pour obtenir le label « Lait de pâturages », les vaches doivent passer 150 jours par an aux champs. Les éleveurs peuvent facilement prouver qu’ils respectent le cahier des charges en posant des capteurs sur leurs vaches », illustre Guillaume Briend.

90 startups travaillent à l’amélioration des outils agricoles

« L’innovation dans le monde agricole est importante. Les grands axes tentent de répondre aux trois grands enjeux de la filière, souligne Jean-Philippe le Goff, du Village by CA des Côtes-d’Armor citant « le fait de nourrir la planète à l’horizon 2030/2050, le bien-être animal et l’enjeu environnemental ». Dès lors, les entreprises qui travaillent sur des solutions permettant aux agriculteurs et éleveurs de réduire leur consommation d’énergie, quitte à les piloter à distance, de faire face aux aléas météorologiques, d’analyser les sols, comme celles qui explorent des solutions pour alléger le travail des producteurs sont bienvenues dans les Villages by CA. Le Crédit Agricole en a 37 en France et 4 à l’étranger. « Au total, nous accueillons 1 200 start-up et nous les aidons à accélérer leur développement commercial via un hébergement et du coaching », explique Carole Gourmelon, du Village by CA d’Ille-et-Vilaine. Un coaching qui peut être juridique, financier, humain…

source:  www.ouest-france.fr

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