Hôpital de Montauban.Vertiges, Alzheimer, anesthésiques… Quand la réalité virtuelle se met au service de votre santé
Ces masques high-tech, qui diffusent des images en 3D, sont devenus des outils thérapeutiques bien réels. En voici quelques applications.
On dirait des lunettes de plongée sous-marine ! Sauf que, une fois placés devant les yeux, les masques de réalité virtuelle diffusent des images et des films en 3D. De quoi plonger l’utilisateur dans un autre monde pour lui faire oublier le présent… Désormais, cette technologie est mise au service des médecins pour le bien-être de leurs patients.
Pour réduire les doses d’anesthésiques
Une prothèse de hanche à poser, un poignet cassé à opérer… il va falloir endormir la zone ou le corps entier. Et, avant cela, relaxer le patient. Désormais, l’anesthésiste peut limiter, voire éviter, les médicaments pour l’« envoyer dans les vapes » ! C’est durant la consultation de préanesthésie que l’utilisation d’un masque d’immersion peut être proposée.
Comment ça se passe ? Au centre hospitalier de Montauban, le système actuellement en test diffuse un film et un fond sonore. Comme au cinéma. Au choix : une balade sur une plage tropicale, une promenade en forêt, une plongée sousmarine… En cas d’anesthésie générale, le patient enfile le casque avant l’opération pour se relaxer. Si l’endormissement est seulement local, il peut s’équiper avant, pendant et/ou après l’intervention. Tout au long du film, un discours hypnotique et une mélodie sont diffusés. Selon la préférence du patient, la voix sera féminine ou masculine, la musique du genre électro, classique, folklorique… Le fond sonore permet de ne plus entendre l’ambiance anxiogène du bloc : bips des appareils de contrôle, conversations… Quant au thème du texte, il dépend de l’objectif : limiter l’anxiété, diminuer la douleur, etc.
Les résultats« 90 % des patients acceptent le masque », remarque l’équipe du service d’anesthésie de Montauban, où une étude de satisfaction des malades est en cours. « On a énormément diminué l’utilisation de produits anesthésiques pour relaxer. Pour les enfants, par exemple, on ne les utilise plus que dans 20 ou 30 % des cas. » Une estimation encourageante quand on sait que la diminution de l’anxiété favorise la récupération post-opératoire. Sans parler du bien-être psychologique atteint grâce au voyage visuel et sonore.
source: www.femina.fr
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