Véhicules électriques : quels projets européens pour la production de batteries ?
Le 26 janvier 2021, la Commission européenne a autorisé une aide publique de 2,9 milliards d’euros(nouvelle fenêtre) accordée par douze États membres à un projet de recherche européen (Innovation européenne dans la batterie) qui porte sur l’ensemble de la chaîne des batteries. Se sont engagés : l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, la Croatie, l’Espagne, la Finlande, la France, la Grèce, l’Italie, la Pologne, la Slovaquie et la Suède. Avec cette enveloppe publique, l’UE espère mobiliser 9 milliards d’euros supplémentaires en investissements privés.
Ce dispositif se place en parallèle au programme doté de 3,2 milliards d’euros et confirmé en décembre 2019(nouvelle fenêtre) connu sous la dénomination « Airbus des batteries électriques« .
Les véhicules électriques
Le nombre de véhicules électriques en circulation est appelé à croître fortement et, en 2030, le marché européen des batteries automobiles est estimé à environ 400 GWh. Or, aujourd’hui, 85% de ces batteries sont produites par des groupes industriels japonais, coréens et, avant tout, chinois. L’Europe ne couvre que 3% des volumes de production à l’échelle mondiale. La batterie, l’équipement central d’une voiture électrique, représente pourtant entre 30 et 40% de la valeur du véhicule.
Une filière européenne autonome de production de batteries
42 entreprises de toute taille se sont engagées dans ce nouveau programme. Des PME figurent également sur la liste divisée en quatre spécialités :
- matières premières et matériaux avancés ;
- cellules de batteries ;
- systèmes de batteries ;
- recyclage et durabilité.
Quatre groupes de constructeurs en font partie : Fiat Chrysler Automobiles, BMW, Rimac Automobili et Tesla.
Environ 300 collaborations ont été identifiées au sein de cette quarantaine d’acteurs privés, auxquelles s’ajouteront les travaux menés avec des partenaires externes. Parmi ces derniers se trouvent des universités et des organismes publics.
La feuille de route dédiée à ce nouveau plan s’étire jusqu’en 2028. À cette échéance, tous les travaux engagés devront avoir abouti.
La fabrication des batteries, une chaîne de valeur stratégique
Pour que l’UE devienne un acteur industriel de premier plan, la Commission européenne a accordé aux deux projets le statut de « projet important d’intérêt européen commun » (PIIEC)(nouvelle fenêtre). Le 9 décembre 2019, la Commission avait autorisé, en vertu des règles de l’UE en matière d’aides d’État, une première initiative, à savoir le projet d’intérêt européen commun notifié conjointement par l’Allemagne, la Belgique, la Finlande, la France, l’Italie, la Pologne et la Suède. Ces sept États membres s’étaient engagés à hauteur de 3,2 milliards d’euros au financement d’une alliance des batteries, un projet franco-germano-européen. Il devrait permettre de mobiliser cinq milliards d’euros supplémentaires en investissements privés. Selon les estimations, 20 à 30 usines géantes devraient être construites en Europe pour assurer la production de cellules de batterie.
En France, c’est à Nersac (Charente) que le président de la République avait lancé le programme « Airbus des batteries électriques » en janvier 2020 avec la construction d’une usine pilote sur le terrain de l’usine de Saft située en Charente. Cette construction représentait un investissement de 200 millions d’euros pour la mise au point, la qualification et l’industrialisation de nouvelles technologies de batteries lithium-ion de haute performance.
Source :https://www.vie-publique.fr/en-bref/273107-vehicule-electrique-projets-europeens-pour-la-production-de-batteries
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