Frédérique Vidal à Limoges : « Faire en sorte que la France ne décroche pas en termes de recherche »
Après Pau et Bordeaux jeudi, Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, a fait, ce vendredi 9 octobre, une halte à Limoges, et plus précisément à l’ENSIL-ENSCI puis à l’IRCER, dans le cadre de son « tour de France dédié à la relance de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation ».
Il a ainsi été largement question, lors d’une visioconférence avec les présidents d’universités, vice-présidents recherche et directeurs d’écoles de la région, de la loi de programmation pluriannuelle de la recherche dont le projet a été adopté en première lecture par l’Assemblée nationale fin septembre mais qui suscite déjà de vives critiques de la part de la communauté scientifique et universitaire.
20 ans de retard…
Cette loi, a ainsi rappelé la ministre, doit « réarmer l’ensemble de la recherche, l’ensemble des laboratoires. C’est quelque chose qui était essentiel. »
Pour cela, « elle prévoit un investissement de 25 Mards d’euros supplémentaires sur les dix prochaines années, a expliqué Frédérique Vidal.
Le plan de relance rajoute 6,5 Mards d’euros dans les trois prochaines années. Ensuite, nous avons les programmes d’investissements avenir qui vont encore abonder les financements. »
Hasard du calendrier, la visite de la ministre à Limoges est intervenue au lendemain des déclarations à France 2 d’Emmanuelle Charpentier, colauréate mercredi du prix Nobel de chimie : « La France aurait eu du mal à me donner les mêmes moyens qu’en Allemagne », a confié la Française qui dirige le centre de recherches Max-Planck pour la science des pathogènes à Berlin.
Interrogée sur ce constat alarmant, Frédérique Vidal a répondu : « En réalité, il faut distinguer deux choses, elle a été formée en France et c’est une grande fierté qu’elle se soit vue décerner ce prix Nobel. Ensuite, effectivement, la France, comme l’Allemagne, avait pris l’engagement en 2000 de porter son effort de recherche à 3 % du PIB. L’Allemagne l’a fait. La France ne l’a pas fait. Nous avons 20 ans de retard mais ce qui est important, c’est que ce gouvernement enclenche ce processus qui aurait en réalité dû être enclenché pour aboutir en 2010. Donc, oui, bien sûr, d’autres pays ont fait le choix d’investir massivement dans leurs recherches, plus tôt que nous, mais ce n’est pas une raison pour que nous, nous ne le faisions pas. Au contraire, avec ce que nous prévoyons dans cette loi, avec ce que nous prévoyons dans le cadre du plan France relance, nous avons les moyens de rattraper ce retard et faire en sorte que la France ne décroche pas en termes de recherche. »
Source : https://www.lepopulaire.fr/limoges-87000/actualites/frederique-vidal-a-limoges-faire-en-sorte-que-la-france-ne-decroche-pas-en-termes-de-recherche_13851273/
OccitanieTech