Le numérique : un axe de développement fort pour le département du Tarn
Ce mois d’octobre, la cérémonie des Septuors revient sur le devant de la scène dans le Grand Sud pour une nouvelle édition, forcément particulière, dans un contexte qui n’a pas laissé de répit aux entrepreneurs dans les territoires. L’évènement se tiendra le mardi 13 octobre au Parc des Expositions d’Albi. Une trentaine d’entreprises innovantes ont été sélectionnées pour tenter de remporter les fameux trophées. Temps fort de l’économie locale, installé dans la durée, ces Trophée des Septuors révèlent, chaque année, leur lot de pépites : entreprises en création, entreprises en développement sur leur territoire ou hors de leurs frontières, entreprises innovantes… Ce sont toutes les initiatives vertueuses et les nouveaux talents qui seront sous les feux des projecteurs et, à travers eux, les dirigeants d’entreprise.
En lien avec la Chambre de Commerce et d’Industrie du Tarn, un jury composé d’institutionnels et d’acteurs économiques a sélectionné trois entreprises dans neuf catégories (International, Commerce/Artisanat & Territoires, Innovation, Agro-alimentaire, Industrie, Développement durable, Entrepreneurs), et deux prix spéciaux CCI 81 et Région Occitanie pour élire neuf lauréats.
Le partenaire :
Michel Bossi, président de la CCI du Tarn
« Globalement, la situation économique actuelle du Tarn est moins mauvaise que ce que l’on pourrait penser. Les indicateurs sont corrects dans les secteurs du bâtiment et de l’industrie. Cependant, certains autres n’ont pas cette chance, je pense en particulier à l’hôtellerie et la restauration, l’évènementiel et le tourisme d’affaires. De façon générale, les entreprises ont bien géré cette période inédite en mettant notamment en place les règles nécessaires à leur reprise d’activité.
Dans un département comme le nôtre, peu marqué par l’activité aéronautique comme cela l’est dans les autres départements, puisqu’il représente moins de 300 emplois directs, l’impact de la baisse d’activité du secteur ne se fait pas encore ressentir. Cependant, on s’attend à un effet boomerang d’ici la fin de l’année sur les investissements et le bâtiment. Dans le même temps, les décalages d’emprunt et les prêts garantis par l’État vont cesser un jour ou l’autre, et nous verrons alors la réalité des choses. Je compte sur les Tarnais et les Tarnaises, sur la résilience et la diversité des métiers et des entreprises présentes sur le territoir, pour se maintenir et continuer à aller de l’avant ».
Pourquoi avez-vous choisi d’être parrain pour une catégorie spéciale « Prix du numérique » ? Qu’avez-vous souhaité souligner ?
« Parce que nous vivons à l’ère du numérique et que nos entreprises doivent nécessairement s’engager dans une démarche de transition digitale pour accroître leur compétitivité, se démarquer de la concurrence, faire évoluer leur modèle économique. Les TPE-PME ne sont pas toujours prêtes à franchir le cap de la révolution numérique, et sont souvent peu ou pas structurées pour engager des mesures et mener des actions adaptées dans ces domaines. Notre rôle est de les accompagner, les sensibiliser, les informer sur l’économie du numérique, sur l’impact des nouvelles technologies et l’intégration du numérique dans le développement de leurs activités, ainsi que sur les opportunités et les risques liés à la digitalisation. Nous avons la chance dans notre département de compter près de 235 entreprises du secteur informatique/numérique pour environ un millier d’emplois. Conscients que ces entreprises peinaient à recruter des informaticiens de niveaux 1 et 2, nous avons fait le pari de créer l’année dernière une École Supérieure du Numérique – baptisée ESN 81. Nous avons débuté avec un Bachelor et 16 alternants en 2019. Pour la rentrée scolaire 2020, nous venons de créer un Master et notre école compte désormais 38 étudiants en alternance : 22 en Bachelor et 16 en Master ! Preuve que nous avons répondu aux besoins de nos entreprises. »
Les entreprises nominées :
Archibald met l’innovation au service du numérique
Experte dans la dématérialisation de documents de ses clients depuis 2013, Archibald est une petite entreprise du sud du Tarn qui a réussi en quelques années à attirer de grands noms comme Air Liquide, Tranself (logistique transport), le groupe Geodis, ou encore CCL. Rachetée par Jean-Luc Alibert et ses associés Olivier et Maryline Huc en 2016, l’entreprise a toujours cultivé un esprit d’innovation et a progressivement évolué sur des outils de plus en plus automatisés. « Nous utilisons l’intelligence artificielle en lien avec les nouvelles technologies, ce qui nous permet de nous présenter comme « une usine numérique » habile à se développer sur des supports de données assez divers. Nous investissons sur le traitement de la donnée et sur la restitution : la Gestion Électronique de Document (GED), les systèmes de reconnaissance de documents et de classement automatique de documents » explique le chef d’entreprise qui réalise quelques 850 000 euros de chiffres d’affaires et emploie à ce jour 13 personnes. « Ces derniers mois, nous avons connu une baisse d’activité sensible car nous sommes liés à l’activité des entreprises. Ce qui est positif, c’est que nos projets de croissance sont toujours d’actualité, et nous avons travaillé sur de nouveaux dossiers avec l’espoir de signer de nouveaux contrats cette fin d’année. Nos investissements sont toujours d’actualité même si la croissance attendue sera forcément un peu décalée dans le temps ».
Sigma, l’éditeur de logiciels pour les marchés de niche
Spécialisée dans l’édition de logiciels et l’intégration de solutions digitales sur mesure, l’entreprise Sigma est née en 1998 avec l’ambition de s’orienter vers des métiers de niche : le monde de la tutelle, le thermalisme, la thalassothérapie et les spas, la gestion de cabaret, la gestion d’état des lieux, la gestion électronique de documents… Elle assure elle-même le développement, l’installation, le déploiement, le SAV et la formation chez ses clients puisqu’elle est aussi reconnue comme organisme de formation agréé. « Ce sont nos clients, identifiés partout en France et à l’étranger, qui sont les acteurs principaux de l’évolution de nos produits. Nous autofinançons notre pôle R&D pour l’amélioration continue de ces derniers » affirme Ludovic Gatti, le dirigeant fondateur de Sigma. Aujourd’hui composée de 15 personnes basées à Couffouleux dans le Tarn, Sigma affiche un chiffre d’affaires qui dépassait en 2019 les 2 millions d’euros. « Notre force dans cette période particulière , c’est d’avoir aujourd’hui la chance de compter sur une multitude de clients venant de secteurs variés. Notre métier, contrairement à d’autres, nous a permis de gérer très facilement le télétravail. Tous les projets de croissance sont maintenus et l’embauche de deux nouvelles personnes est prévue cet automne » poursuit-il.
Source : https://www.ladepeche.fr/2020/10/05/le-numerique-un-axe-de-developpement-fort-pour-le-departement-du-tarn-9118954.php
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