Le salon Mybluecity de Banyuls-sur-Mer a déroulé le tapis rouge à l’économie bleue
Alors que l’avenir des ports de Méditerranée est d’actualité, à Banyuls-sur-Mer, berceau du laboratoire Arago, on se plonge dans l’univers de l’économie bleue.
Le salon immersif, Myblue city, a dévoilé de nombreuses innovations. Du concret, tant dans la sensibilisation que dans la mise en place, de projets judicieux et ambitieux, dédiés à l’économie de la mer.
De la récupération à la valorisation de plastiques en mer, à l’exploration sous-marine par des petits robots, en passant par la culture de micro-algues nourricières, l’avenir se dessine avec de bonnes idées et des nouvelles technologies, pour développer une économie circulaire et impulser de la synergie entre filières.
Le tout, en gardant toujours les fondamentaux de la biodiversité, qui conjuguent les enjeux économiques, environnementaux et humains.
L’économie bleue, une manne !
Daniel Christiaen, est chercheur au CNRS et directeur de l’incubateur Arago à Banyuls-sur-Mer : « Elle est en plein développement. Bien que le chiffre d’affaires total estimé des secteurs touchant à l’exploitation des ressources marines dépasse les 226 milliards de dollars, la part de l’économie marine reste timide, au regard des résultats des industries référentes. Leur potentiel de développement est important et exponentiel. L’économie de la mer est porteuse d’emplois et de valeurs.
Il reste beaucoup à faire, mais la prise de conscience est là, c’est bon signe ! On doit se mobiliser, pour préserver la mer et encourager les initiatives ».
Récupérer puis transformer avec « ResSEAclons »
Agir ensemble pour une mer propre ! Cette association recycle 95 % des plastiques marins. Le fonctionnement repose sur une démarche collective et participative des acteurs de la mer. Sète, Port-la-Nouvelle et Agde sont engagés. Pour la co-fondatrice de ReSEAclons, l’objectif consiste à dupliquer la méthode, née il y a un peu plus d’un an au Grau-du-Roi : « l’originalité est de réunir et mettre en orchestration l’ensemble des acteurs ».
Marie-Laure Barois-Bougier insiste sur l’autre innovation du concept, le traitement des plastiques : « Ils sont broyés, transformés en paillettes, compressés par friction et cela donne un pot de décoration par exemple ».
« Nénuphar » accélérateur de culture de microalgues
En dix mois, cette société de biotechnologie et d’ingénierie a développé un procédé qui s’annonce révolutionnaire ! Optimiser les rendements, pour accentuer la productivité des cultures de microalgues, tel est l’objectif de cette jeune start-up basée à l’hôtel d’incubation de l’université de Perpignan.
Nénuphar a donc mis au point une technologie de rupture brevetée, qui permet d’augmenter la productivité photosynthétique des microalgues.
Ce sont en fait, des puits de lumières flottants et dynamiques qui captent, diffusent et diluent, de façon optimale la lumière naturelle à l’intérieur des bassins de culture.
Destiné aux producteurs de microalgues, les rendements ainsi optimisés sont prometteurs. Pour l’homme d’abord car la spiruline ou la chlorette, sont d’excellents compléments alimentaires.
Mais aussi pour les animaux, elles permettent de remplacer les protéines animales dans leur alimentation, et cette innovation pourrait aussi entrer dans la production de biocarburants de troisième génération.
Les ingénieux créateurs de Nénuphar, dévoilent aussi d’autres enjeux, comme ce projet solidaire au Mali, dans la banlieue de Bamako. La création d’une unité de production de spiruline qui pourrait permettre de lutter contre la malnutrition. À noter que la spiruline est reconnue par l’organisation mondiale de la santé comme l’aliment du XXIe siècle le plus complet pour l’humanité.
Source : https://www.lindependant.fr/2019/12/13/le-salon-mybluecity-de-banyuls-sur-mer-a-deroule-le-tapis-rouge-a-leconomie-bleue,8601930.php
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