#TOTEC19 : « Nous n’en sommes qu’aux prémices du concept de la smart city »
Pour cette édition 2019 du TOTEC, le thème de la table ronde était : Comment les Smart Cities vont-elles transformer les modèles des acteurs publics et privés du Travel ? Un panel d’experts a tenté de répondre à cette problématique, tous issus de secteur (très) différents.
Pour Magali Ferrand, Directrice déléguée du Tourisme et du Thermalisme de la région Occitanie, l’avènement du Big Data va avant tout permettre d’aider les collectivités locales à gérer l’overtourisme : « L’overtourisme est un processus qui arrive progressivement et si nous n’y faisons pas attention nous en arrivons à des comportements anti-touristes de la part des locaux. La data va nous permettre de prendre des mesures préventives pour gérer cette gentrification », a t-elle expliqué. Alors smart city ou smart destination ? « Je suis plutôt dans une logique de smart-destination. Une destination qui doit être construite en utilisant de nombreux ‘piliers’ et qui se préoccupe de ses habitants, de son économie et qui n’a pas peur d’aller vers l’innovation technologique », a t-elle ajouté.
Avis partagé par Patrick Torrent, Executive Director de Catalan Tourist Board : « Il faut que les législations des régions touristiques en Europe allient durabilité et compétitivité. On ne peut pas gérer ce que nous ne mesurons pas. Il faut donc miser sur les données et leur partage entre les différents territoires ». Comment alors lutter contre l’overtourisme? Pour lui, « Tout est une question de partenariats entre le public et le privé ». Selon Magali Ferrand, il faudra intégrer des systèmes à-même les villes et ses services afin de gérer les flux : « Nous voyons arriver des outils de gestion d’attente et des méthodes pouvant être utilisées sur des lieux culturels et touristiques ».
Les prémices de la smart-city
Concernant le concept de smart city, François Guéno, Directeur de la Transformation et de l’Innovation de VIPARIS a déclaré : « Quand on parle de smart city, à mon sens, nous n’en sommes qu’aux prémices du concept ». La raison ? Il faut avant tout réussir à créer des smart entreprises et des smart venues : « Tout commence avec des projets liés à la logistique urbaine », a t-il déclaré. Et qui dit smart city dit transport de demain et carburant du futur : « Demain, la voiture ne sera pas nécessairement électrique mais elle roulera à l’hydrogène. Nous commençons donc à réfléchir à une mise en service de stations avec du carburant produit localement ».
François Sillion, Directeur de l’Advanced Technologies Centre in Paris de Uber, va encore plus loin en dévoilant le prochain objectif de Uber : proposer une plateforme où l’on peut brancher le plus grand nombre de moyens de transports et individualiser l’offre selon les besoins de l’utilisateur. «Nous nous focalisons aujourd’hui sur les modalités de l’offre aérienne, notamment les modes de transports à propulsion verticale électrique», a-t-il confié. «L’objectif sera de réduire les nuisances sonores avec ce type d’engins et de désengorger les routes au sol », a ajouté François Sillion. Selon lui, ce véhicule du futur sera capable de transporter 400 personnes sur 50 km : «Notre ambition est de démocratiser ce mode de transport et de ne pas le réserver à une clientèle d’ultra-riches. Il faudra ainsi créer des infrastructures dédiées et une réglementation très stricte».
Mais quels sont les acteurs du transport en péril à cause, ou grâce, à l’évolution de notre sociétés? Les professionnels sont unanimes : tous. «Les citoyens attendent de la personnalisation et de l’expérience utilisateur. Je ne peux pas dire quels seront les nouveaux entrants sur ce marché mais ils répondront à ces enjeux. Là sera la clé pour faire la différence et tenter de rester compétitif », a conclu François Sillon.
Source : https://www.tom.travel/2019/12/18/totec19-premices-de-la-smart-city/
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