10 décembre 2019 Commentaires fermés

A Montpellier, un nouveau quartier s’appuie sur le climat pour apporter de la fraîcheur en ville

Sur la rive du fleuve, l'architecte Pierre Tourre a opté pour un front discontinu, ce qui permet la circulation de l'air entre les bâtiments et évite des gouffres de chaleur.

 

 

Utiliser le climat plutôt que le subir : le quartier Rive Gauche, qui est en cours de réalisation sur cette berge du Lez à Montpellier, innove en s’appuyant sur les éléments naturels, de la course du vent à l’ensoleillement, au nom du confort des habitants. Du bioclimatique à grande échelle. Alors que les épisodes de canicule vont se multiplier, on mesure déjà les effets.

Juin dernier, gros cagnard sur Montpellier. La canicule frappe alors un peu partout en France, mais pour l’Hérault, c’est vraiment trop : à Vérargues, le thermomètre explose tous les relevés, le 28 de ce mois-là. 46 degrés sont atteints, du jamais vu dans le pays.

Le voisin du Gard peut aller se déshabiller, lui qui détenait l’ancien record national : 44 degrés, éprouvés lors du célèbre épisode de 2003. A Montpellier comme ailleurs, les jours sont donc torrides et les nuits, arides. A priori, rien de nouveau sous le soleil brûlant. C’était sans compter sur la thermographie. Dans les villes et plus encore dans les métropoles, cette technique permet de détecter – en rouge, évidemment- et traquer les îlots de chaleur, sources de vapeurs, quartier par quartier. Dans la capitale languedocienne, en juin, les graphiques ont révélé une éclaircie, de celles qui ouvrent un horizon plus respirable.

Le 23, entre le nouveau quartier Rive Gauche et d’autres secteurs, on a vu une différence de température extérieure de l’ordre de 6 à 7 degrés”, affirme-t-on à la mairie de Montpellier. Et il n’a pas fallu aller très loin, pour évaluer l’écart.

Il s’est mesuré à l’échelle du Lez, ce fleuve qui transperce Montpellier dans son flanc ouvert en direction de la mer.

Le constat s’est fait d’une berge à l’autre. Rive droite, il faisait bien plus chaud, notamment dans un secteur emblématique de la ville : le célèbre quartier Antigone, conçu dans les années 80 par l’architecte catalan Bofill. Profil froid, rangs serrés quasi militaires, façades sans balcon. Et, par conséquent, appartements voués aux frissons ou aux tisons.

Un exemple de modernité, à son époque. Du réchauffé, désormais.

 

 

Source : https://www.lindependant.fr/2019/11/29/a-montpellier-un-nouveau-quartier-sappuie-sur-le-climat-pour-apporter-de-la-fraicheur-en-ville,8571479.php

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