25 octobre 2019 Commentaires fermés

Les habitants d’Occitanie face aux big data

Le sondage d'Occitanie Data

 

 

Que pensent les Français et a fortiori les habitants d’Occitanie des données, de leur collecte, de leur gestion, de la sécurisation et des innovations qu’elles peuvent proposer couplée à l’intelligence artificielle ?

C’est pour répondre à cette – très vaste – question qu’Occitanie Data a lancé, avec le concours de la Région Occitanie et du cabinet conseil Civiteo, une enquête qualitative et un sondage quantitatif réalisé par Harris Interactive pour mesurer l’appréhension des citoyens par rapport à l’usage de ces données et de l’IA. Au final, avec cette étude qui sera présentée jeudi lors du Forum de l’innovation et de l’intelligence artificielle à Toulouse, et dont nous dévoilons quelques grandes lignes, on constate de l’inquiétude mais pas de rejet massif et même de l’enthousiasme pour certains développements à venir.

 

Question de confiance

«Les évocations liées aux termes data ou big data sont assez descriptives et font référence avant tout à l’informatique, à Internet, aux ordinateurs, aux serveurs ou au cloud. Mais on sent poindre dès cette question introductive une forme d’inquiétude : en effet le sujet de la sécurité et de la protection des données personnelles émerge assez spontanément», expliquent en préambule Delphine Martelli-Banégas, Marion Desreumaux et Tiphaine Favré, auteurs de l’étude Harris Interactive.

 

Les habitants de la Région Occitanie ont tendance à faire un peu moins confiance que la moyenne des Français aux différents acteurs, et surtout à l’Etat (32 % versus 46 %), aux institutions européennes (35 % versus 45 %), ainsi qu’aux organismes publics, même si ces derniers recueillent néanmoins une confiance majoritaire (52 % versus 64 %). Ils expriment dès lors un peu plus d’inquiétude que la moyenne des Français lorsqu’ils pensent aux usages de la data par les administrations et les services publics dont ils sont usagers (55 % versus 47 %)», explique Harris Interactive.

«Ils font en outre moins confiance aux services publics français (49 % versus 56 %) mais aussi aux entreprises françaises (43 % vers 50 %) pour bien appliquer le RGPD. De manière générale, ils semblent plus inquiets à l’idée de partager des données personnelles avec une entreprise, quelle que soit sa nationalité.»

Un besoin d’information

Les habitants d’Occitanie «semblent donc un peu moins confiants du bon usage de la data par les acteurs privés et la puissance publique, mais surtout au niveau national, car les collectivités locales recueillent un niveau de confiance dans la région similaire à celui constaté auprès de l’ensemble des Français (61 % et 62 %). Cette moindre confiance est peut-être liée au fait qu’ils se sentent moins bien informés sur la législation encadrant l’usage des données (26 % versus 36 % des Français) et moins bien protégés (18 % versus 27 %).»

Dès lors ceux qui pensent que l’usage croissant des datas est une évolution positive pour la société sont au coude-à-coude. : 45 % en Occitanie pensent que c’est positif contre 51 % des Français.

Le projet régional bien accueilli

En revanche, les habitants de la Région se montrent très réceptifs aux projets d’Occitanie Data. «Lorsqu’on leur présente le projet Occitanie Data, ils y sont aussi favorables (80 %) que l’ensemble des Français (81 %) et sont prêts au même niveau à partager des données personnelles pour faire progresser la recherche médicale, voire même davantage que les Français pour concevoir des services publics individualisés (56 % versus 52 %) et améliorer la gestion des dépenses publiques (56 % versus 51 %)».

Parmi les éléments qui confortent leur bonne impression sur le projet d’Occitanie Data, on trouve les notions de transparence et d’éthique qui sont deux éléments forts de l’association.

L’existence d’une information claire et pédagogique permettant à tous de comprendre quelles sont les données collectées et comment elles sont utilisées est approuvée par 75 % des sondés de la région. Sont également plébiscités l’anonymisation complète et irréversible des données individuelles avant leur transfert entre les différents acteurs (72 %), des contrôles par un organisme certificateur indépendant qui s’assurerait de la protection des données et du respect de la législation (72 %), la création d’un comité éthique citoyen pouvant contrôler les usages et traitements des données (66 %), et l’élaboration d’une charte éthique (70 %).

 

 

Source : https://www.ladepeche.fr/2019/10/23/les-habitants-doccitanie-face-aux-big-data,8499309.php

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