Bienvenue dans la « smart city », ou « ville intelligente » !
Organisé mi-avril, le salon de l’Association des maires d’Ile-de-France (Amif) a dévoilé certains des atouts de ces cités où les technologies numériques permettent de mieux respecter l’environnement. Voici quelques-unes des innovations présentées à cette occasion.
ARTICLE EN PARTENARIAT AVEC SUEZ :
Chaque semaine retrouvez des solutions innovantes et utiles qui contribuent à la valorisation des ressources, meilleure gestion des déchets… pour une planète plus responsable.
Une gestion intelligente du ramassage des déchets
Dans les neuf communes regroupées au sein du territoire de Plaine Commune, en Seine-Saint-Denis, des sondes ont été installées sur les bornes où les habitants peuvent déposer leurs ordures ménagères, verres et autres emballages. Grâce à un système automatique de télérelève, il est possible de connaître en temps réel le niveau de déchets. « Cela permet d’optimiser les tournées de collecte. Auparavant, il fallait se rendre au niveau de chacune des 820 colonnes enterrées, qu’elles soient pleines comme vides, explique Robert Figueras, adjoint au directeur général des services techniques en charge du cadre de vie de Plaine Commune. Désormais, le camion ne relèvera que les bornes ayant atteint un certain niveau de remplissage ».
« Les données fournies par les sondes nous permettent de réduire le nombre de kilomètres parcourus par collecte d’environ 20 % », explique Cédric Falgas, directeur des opérations Ile-de-France chez Suez Recyclage et valorisation, l’entreprise qui a déployé la solution pour Plaine Commune. Une solution qui limite les flux de camions et permet également de mieux comprendre les pratiques des habitants. « Si l’on constate que sur un secteur, les bornes dédiées aux emballages sont peu remplies, cela peut nous inciter à refaire des opérations de sensibilisation », indique Robert Figueras.
Un meilleur contrôle des dépenses énergétiques
Grâce aux nouvelles technologies, les villes intelligentes peuvent également avoir un contrôle en temps réel de leurs consommations énergétiques et ainsi réaliser des économies positives tout à la fois pour leurs finances que pour l’environnement. Des entreprises leur proposent des solutions, comme O-Cell, présente sur le salon de l’Amif. « Nous récupérons beaucoup de données grâce à des capteurs disposés dans les différents sites de la commune : écoles, salle de concert etc », explique Laurent Etienne, directeur commercial. Température, taux d’humidité, de CO2, consommation d’électricité, de gaz… Toutes ces informations vont permettre à la collectivité de suivre de façon détaillée les différents paramètres, bâtiment par bâtiment. « Toute anomalie sera détectée rapidement », explique-t-il. Cela va notamment permettre d’identifier les surconsommations électriques. L’analyse des dépenses énergétiques va également aiguiller la collectivité à l’heure des choix de rénovation des bâtiments. Enfin, les données permettront de mesurer les améliorations constatées suite à des travaux (isolation, changement du type d’éclairage…).
Une communication directe entre les habitants et leur commune
La smart city doit également permettre aux citoyens de communiquer beaucoup plus facilement avec leur collectivité. C’est justement ce que propose une innovation présentée lors du salon de l’AMIF : Trizzy, développé par la start-up Mr Bot. Il s’agit d’un « chatbot » (un robot dialoguant en ligne avec les Internautes) qui est intégré au site de la commune. Il va être capable de répondre aux différentes questions des usagers sur la gestion des déchets. Où jeter des déchets végétaux ? Que faire de son vieux téléviseur ? Grâce à son intelligence artificielle, Trizzy apporte instantanément une réponse et propose des liens vers des pages Internet fournissant des explications plus détaillées.
Surtout, la solution met en avant les possibilités offertes pour donner une seconde vie à ses déchets. Comme par exemple les démarches à réaliser pour acquérir un composteur. « Les habitants d’un territoire n’ont pas toujours conscience du grand nombre d’initiatives qui peuvent y exister pour limiter les déchets, explique Romain Bouiller, fondateur de l’entreprise. Trizzy leur signalera par exemple la présence d’une association qui recycle les appareils électroménagers défectueux et avec laquelle ils pourront ensuite se mettre en contact. »
Et demain : une révolution des modes de transport
Difficile de le rater : à l’entrée du salon de l’Amif, Keolis avait positionné un véhicule autonome couleur bleu turquoise, qu’il a développé avec Navya. Si de tels « robocabs » n’ont pas encore envahi nos villes, ils symbolisent bien l’importance des mutations promises par les « smart cities ». Et, de fait, l’évolution des mobilités a été au cœur des discussions dans les allées du salon. « Comment déplace-t-on en masse les gens qui font le trajet domicile-travail tous les matins et tous les soirs ? Voilà un véritable enjeu auquel la technologie doit pouvoir répondre », assure Madeleine Masse, responsable du pôle urbanisme de l’agence d’architecture Arep.
Face à cet enjeu, le covoiturage et ses applications de mise en relation des usagers ont permis aux transports d’engager une première mutation. La prochaine passera probablement par le déploiement de navettes autonomes permettant de réaliser son « dernier kilomètre », entre son arrêt de métro ou bus et sa destination finale. Une solution aujourd’hui expérimentée à La Défense par Keolis, Ile-de-France Mobilités et Navya. Des robots taxis collectifs sillonneront également les villes, adaptant automatiquement leurs trajets aux demandes de prise en charge des usagers via une application dédiée.
Autant d’innovations qui seront bénéfiques pour l’environnement : le recours à ces véhicules électriques collectifs devrait inciter un nombre croissant de conducteurs à délaisser leur voiture individuelle. Avec, à la clé, une meilleure fluidité du trafic et une réduction des temps de déplacement.
Source : http://www.leparisien.fr/environnement
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